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Affichage des articles du mars, 2018

Un Québec libre est un Québec qui sait lire et écrire

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Sébastien Proulx (2018), Un Québec libre est un Québec qui sait lire et écrire , Québec, Septentrion, 144 p. Le livre du ministre de l'Éducation a été lancé la semaine dernière et déjà, de nombreuses critiques de son contenu sont apparues sur les réseaux sociaux, de la part de gens qui parfois n'ont même pas pris le temps de lire l'ouvrage ( Source de la photo: Simon Clark, Journal de Québec ). Pour ma part, je l'ai lu, et avec grand intérêt. Il est bien écrit, dans une langue efficace et avec un vocabulaire sobre. Le ministre sera sûrement heureux de l'apprendre puisque l'homme et son gouvernement apprécient l'efficience (l'efficacité atteinte grâce à un minimum de ressources). Il n'y a pas trop de mots dans le livre: juste assez. Et je ne le dis pas de manière péjorative puisque cette critique, je l'adresse parfois à mes étudiant.es: "ton texte est bon, mais il y a trop de mots..." Les mots dits et les mots écrits sont beaux e

Pour les sciences sociales

Cyril Lemieux (dir.) (2017), Pour les sciences sociales. 101 livres , Paris, EHESS, 347 p. Je suis un collaborateur régulier de Liens Socio , le portail francophone généraliste d’informations en sciences sociales. J'y publie environ chaque trois mois un compte rendu de lecture. Celui que j'ai fait de l'ouvrage en titre a connu une diffusion plus grande qu'habituellement, l'éditeur du livre en faisant même la diffusion sur Twitter par deux fois. Ce livre est un pari, affirment d’emblée le directeur de la publication et les collègues qui contribuent à sa coordination. Il s’agit de relire 101 livres qui, entre 1947 et 2016, marquent la construction des sciences sociales en France, mais aussi à travers le monde, pour ensuite en rendre compte de manière synthétique, mais susceptible d’intéresser les chercheurs et un lectorat plus large constitué des personnes « qui aiment les sciences sociales pour ce qu’elles leur apportent de connaissances et de liberté » (p. 

Les luttes fécondes

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Catherine Dorion (2017), Les luttes fécondes , Montréal, Atelier 10, 109 p. Ma benjamine, étudiante à la maîtrise en études littéraires, a beaucoup aimé ce livre et elle s'y est reconnue. Raison suffisante pour m'inciter à le lire à mon tour. Catherine Dorion ( source de la photo: Catherine Genest, Voir ) est comédienne, politologue et politicienne. Femme engagée, femme de coeur et de conviction, femme de sa génération, dans le sens le plus noble du terme. Elle a été découverte comme candidate d'Option nationale aux élections générales de 2012 et de 2014. Elle sera fort probablement candidate pour Québec solidaire dans Taschereau aux élections d'octobre 2018 (l'investiture n'a pas été tenue encore). Et il est aussi fort probable qu'elle obtienne plus de 20% des votes. Elle aura le mien, sans l'ombre d'un doute (ma résidence principale est dans Taschereau). Un vote enthousiaste, comme cela m'est arrivé peu souvent depuis ma majorité acquise

Mon voyage en Amérique

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Kim Yaroshevskaya (2017), Mon voyage en Amérique, Montréal, Boréal, 139 p. Kim Yaroshevkaya, c'est la Fanfreluche de mon enfance. Une comédienne, mais avant tout une auteure jeunesse qui, comme les Marc Favreau, Luc Durand et Marcel Sabourin de l'époque, écrivait chaque semaine une émission jeunessse de 30 minutes riche de poésie, de rêve et de mots beaux et vrais prononcés de manière juste. L'exil de son URSS natale jusqu'au Québec est la trame de ce récit, proposé sous forme d'une poésie en prose agrémentée de photos et de dessins. Depuis ses 10 ans jusqu'à son rôle de grand-mère dans Passe-Partout. "C'était en 1934. J'avais dix ans. Je vivais à Moscou. Mes parents étaient morts, je vivais avec ma grand-mère" (p. 8). Puis c'est le voyage en Amérique pour rejoindre des membres de sa famille. Le Québec adopte la jeune femme, peut-être un peu malgré elle puisque sa langue d'usage à Montréal est d'abord l'anglais. On aurait