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Ce cher Darren

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Dans mon billet précédent, j'indiquais que Darren Butler, responsable des communications pour Victor Dodig ( source de la photo ), qui lui est chef de la direction de la Banque CIBC, acceptait de me parler au sujet de mon "commentaire associé à l'allocution devant le Cercle canadien d'Ottawa". Rappelons en substance que Victor Dodig affirmait que les Canadiens étaient généralement suréduqués, mais sous-qualifiés pour les emplois dont l'économie a besoin. Cette affirmation, aussi explicite, se retrouve dans les articles d'Andy Blatchford de la presse canadienne, en français et en anglais . J'ai eu une conversation téléphonique d'une vingtaine de minutes avec Darren Butler. D'emblée, le type m'informe que notre conversation est enregistrée. Je n'ai donc pas à avoir quelque gêne à en rendre compte publiquement. Il s'exprime dans un français laborieux, mais néanmoins acceptable pour une personne qui travaille à Toronto. Une recher

Depuis l'insignifiant Victor jusqu'au signifiant Carol

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La chronique de Jean-François Nadeau parue dans Le Devoir du 30 novembre m'a plu énormément, par son ton et par son propos. Il revient sur la déclation de Victor Dodig ( source de la photo ) , chef de la direction de la Banque CIBC, qui révélait aux dirigeants d'entreprises réunis au Cercle canadien d'Ottawa le 24 novembre que les Canadiens étaient trop instruits et pas assez qualifiés: "Nous ne produisons pas le genre de compétences dont les industries ont besoin. (...) Les programmes offerts aux étudiants devraient être davantage en phase avec les besoins spécifiques de l'industrie". Je n'ai jamais rencontré de gens trop instruits. Des personnes insignifiantes, imbues d'elles-mêmes et de leur pouvoir, j'en croise à l'occasion et ça me fait généralement plaisir. Cela confirme qu'elles existent "pour de vrai" et qu'il n'est pas vain de dénoncer leurs actions, surtout lorsque ce sont des personnes influentes comme c

Serge Bouchard, passages et âges

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J'ai assisté vendredi, en compagnie de ma douce, à une conférence de l'anthropologue Serge Bouchard ( source de la photo ) au Musée de la civilisation de Québec, dédiée à son complice disparu, "passé", Bernard Arcand . Le vecteur de sa communication: passages et âges. Le mammouth laineux est diminué physiquement (il peine à marcher), mais sa voix chaude est toujours aussi envoutante. On ne fait que passer sur cette terre croit-il, insignifiants que nous sommes à l'échelle de l'univers. L'âge nous rattrape et consacre notre état "passé". Il faut l'assumer à défaut de l'accepter. L'anecdote de son périple à New York en chaise roulante, poussée par sa jeune fille, est d'une belle symbolique. Il a aussi sur sa terre des Laurentides qu'il a labourée et entretenue une relève, celle de son fils, solide gaillard dans la trentaine, parce que lui est déjà "passé" à autre chose à cause de son âge, 67 ans maintenant.