Slow science

Les années lumière, cette excellente émission radio de vulgarisation scientifique, proposait le 1er mars 2015 une chronique d'Yves Gingras portant sur les "pervers de l'évaluation de la science". Il évoquait les stratégies de scientifiques qui trichent et évaluent eux-mêmes les articles qu'ils soumettent à l'évaluation par les pairs. Le "Publish or Perish" est en partie responsable de cela et Gingras propose comme solution le "ralentissement de la science", une volonté évoquée aussi dans le monde anglo-saxon par le phénomène de Slow science. Un article du journal suisse Le Temps (Pascaline Minet, 20 mai 2014) pose ainsi le problème: "Les partisans de la slow science remettent en cause la pratique actuelle de la recherche, qui consiste à publier rapidement le plus grand nombre d’études possible dans des revues scienti­fiques, et réclament davantage de temps pour mener à bien leurs travaux." Isabelle Stengers a aussi publié en 2013 un manifeste pour un ralentissement des sciences. C'est là un thème à considérer pour l'essai que je suis actuellement à écrire, qui porte sur l'accélération du temps social.

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