La société de transparence

Byung-Chul Han (2017), La société de transparence, Paris, PUF, 91 p.

Je n'avais entendu que du bien de cet essayiste berlinois. Il semble en outre que ce court ouvrage ne soit pas son meilleur essai. Sa thèse: nous sommes entrés dans l'ère de la transparence qui ne tolère aucune faille. Il faut être visible, ou suspect. "Les choses deviennent transparentes lorsqu'elles se départissent de toute négativité, lorsqu'elles sont lissées et nivelées, lorsqu'elles s'intègrent sans résistance dans les flux sans pli du capital, de la communication et de l'information" (p. 7). "Dans la société exposée, chaque sujet est son propre objet publicitaire. Tout se mesure à l'aune de sa valeur d'exposition" (p. 25). Quelques passages éclairent en outre la question de l'accélération du temps social, à laquelle je m'intéresse. L'ouvrage est peu accessible, principalement parce que sa théorie n'est pas illustrée par des exemples concrets. J'ai toutefois lu ce livre en écoutant cet album. C'était une belle expérience.

Commentaires