Les têtes brûlées
Au moment où de nombreuses personnes commentent négativement le livre de Catherine Dorion, le plus souvent sans l'avoir lu, je me permets cette première critique (positive) de ma part, que j'argumenterai lorsque j'aurai un moment. J'en suis à la page 218 (j'ai acheté le livre hier), et c'est sans doute jusqu'ici le récit politique le plus intéressant, le plus songé, le plus sensible et le plus pertinent que j'ai lu. Comme politologue patenté, j'ai lu plus d'une centaine d'ouvrages de la sorte, le plus souvent des comptes rendus complaisants d'autopromotion et de bons sentiments, même de la part de crosseurs en série notables. Style: "je me dévoue pour la chose publique, ce sont des citoyens qui m'ont invité à m'investir en politique alors que je ne le souhaitais pas, merci à ma famille d'avoir fait des sacrifices pour me permettre de servir le bien commun". Bref, la bullshit habituelle. Certes, Catherine Dorion aime